Impro Nord

APPEL AUX DONS POUR LE MEMORIAL DES HEROS AFRICAINS

26 Octobre 2016, 13:03pm

Publié par Association Impro Nord

« Véritable héros français » ! C’est ainsi que le général de Gaulle appelait Eugène Bullard. Un concours de circonstances extraordinaires a permis à ce jeune Afro-américain, fuyant les lois Jim Crow de son Amérique natale, de venir s’engager dans le régiment des hirondelles noires de la mort, pendant la première guerre mondiale. Ce régiment dont l’origine remonte à l’époque révolutionnaire, était en 1795 partie intégrante de l’Armée des Alpes, commandé par un autre Afro-américain : le général Alexandre Dumas, père de l'auteur des Trois Mousquetaires, né en Picardie, Alexandre Dumas.

Bullard perpétue pour ainsi dire la tradition multiséculaire des Français d’ascendance africaine combattant pour la France, et dont la contribution dans les grands combats pour la liberté, les arts et les innovations scientifiques ont enrichi le patrimoine culturel de l’humanité. C’est précisément ce patrimoine que nous souhaitons mettre en valeur à travers le Mémorial des Héros Africains. En effet la mémoire de ces valeureux soldats d’ascendance africaine, venus d’Afrique, d’Amérique, des Antilles et d’Europe ne dispose pas d’un espace qui lui soit dédié en France, et particulièrement en région Hauts de France. A Airaines la mémoire de ces soldats a été gravé dans la stèle érigée grâce aux efforts de la famille Poiret. Chaque année à Remiencourt, trois générations de Français commémorent le sacrifice des Tirailleurs Africains, tombés durant les violents combats de la Bataille d’Amiens. Grâce à la création d’un espace convivial à Amiens, toute cette mémoire sera entretenue par le biais d’expositions permanentes, itinérantes, de concerts de Jazz, Gospel, Blues et autres musiques appartenant à l’héritage africain et à celle de sa diaspora.

Vous pouvez contribuer à la réalisation du mémorial en envoyant un chèque l’ordre d’Impro Nord, à l’adresse suivante :

 30 Square Friant les Quatre Chênes 80000 Amiens.

Pour tout virement bancaire nous vous prions de bien vouloir télécharger le formulaire afférant en cliquant le lien ci-dessous:

De gauche à droite la Honor Color Guard des Etats Unis d'Amérique, Bertrand Bidzogo directeur de Mango Tree, Philippe Melen représentant la Commonwealth War Graves Commission, Okemba M'otsangou directeur du projet du Mémorial des Héros Africains, l'Adjudant Li représentant la Légion Etrangère.

De gauche à droite la Honor Color Guard des Etats Unis d'Amérique, Bertrand Bidzogo directeur de Mango Tree, Philippe Melen représentant la Commonwealth War Graves Commission, Okemba M'otsangou directeur du projet du Mémorial des Héros Africains, l'Adjudant Li représentant la Légion Etrangère.

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ALL BLOOD RUNS RED

18 Octobre 2016, 10:21am

Publié par Association Impro Nord

ALL BLOOD RUNS RED

« Véritable héros français » ! C’est ainsi que le général de Gaulle appelait Eugène Bullard. Un concours de circonstances extraordinaire a permis à ce jeune Afro-américain, fuyant les lois Jim Crow de son Amérique natale, de venir s’engager dans le régiment des hirondelles noires de la mort, pendant la première guerre mondiale. Ce régiment dont l’origine remonte à l’époque révolutionnaire, était en 1795 partie intégrante de l’Armée des Alpes, commandé par un autre Afro-américain : le général Alexandre Dumas, né à Haïti.

Bullard perpétue pour ainsi dire la tradition multiséculaire des Français d’ascendance africaine combattant pour la France. Là où d’autres modifiaient leurs dates de naissance pour ne pas être enrôlés dans l’armée, Bullard, dont le jeune âge interdisait tout enrôlement, modifia celui-ci afin de pouvoir s’engager volontairement. Eugène Bullard ne se contenta pas d’être « The Black Swallow of Death ». Après la Bataille de la Somme et de Verdun, où il est grièvement blessé et déclaré inapte pour l’infanterie, il désire envers et contre tous toujours se battre : si l’armée de terre le juge désormais inapte, c’est vers le ciel qu’il va à présent tourner les regards.

Deux ans auparavant, un autre Africain, d’origine somalienne, né en Turquie, s’inscrit à l’école navale de pilotage en 1914 : Ahmet Ali Çelikten. Les lois racistes de Jim Crow des Etats Unis interdisaient aux Afro-américain d’être des pilotes d’avions. L’entrée en guerre des USA en 1917 viendra bouleverser la fulgurante trajectoire de Bullard dans l’aviation militaire, par l’entremise du médecin chargé d’organiser l’aéronautique américaine : le docteur Edmund Gros.

Un quart de siècle plus tard, ces mêmes lois racistes vont permettre au gouvernement fédéral Américain d’empêcher les Afro-américains de devenir pilotes de chasse au cours de la Seconde Guerre Mondiale, afin de préserver la prétendue supériorité des « Blancs » sur les « Noirs », réputés selon l’idéologie raciste,inaptes intellectuellement au pilotage d’un avion. 25 ans avant les fameux Tuskegee Airmen ou diable à queues rouges, des pilotes Afro-américains formés par le célèbre institut Afro-américain de l’Alabama, il y a eu Eugène Bullard.

Bullard n’était pas uniquement un homme de guerre, c’était aussi un artiste et une figure importante du Jazz en France. Aux Etats Unis il a activement participé au mouvement pour la défense des droits civiques des Afro-américains. Son combat pour la lutte contre les discriminations remonte à l’époque où il était pilote de chasse, comme nous l’indique la devise qu’il avait inscrite sur le fuselage de son avion : « All blood runs red », tout sang qui coule est rouge !

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C’est en mémoire d’Eugène Bullard que nous organisons dans le cadre du centenaire de la guerre de 14-18, le « Concert de la liberté 1916-2016 » à Conty dans la Somme.

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